M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Nous passons maintenant à
l’examen du projet de délibération SG 4 : autorisation à M. le Maire de Paris
de signer une convention pour l’attribution d’une subvention de fonctionnement
à
Madame FORETTE, vous avez la parole.
Mme Françoise FORETTE. - Il est souhaitable de soutenir
“Le Brady”, mais pourquoi aider “Le
Brady” et seulement “Le Brady” et abandonner
le grand écran dans le 13e arrondissement ?
Ce n’est pas seulement une magnifique
salle de cinéma dont l’exploitation a été fort négligée par son propriétaire,
c’est un équipement dont la valeur culturelle et urbanistique est considérable
pour tout le Sud de Paris,
et c’est pourquoi ce fut un projet aidé par
Aujourd’hui, nous demandons que
Nous regrettons que les propositions de
protection que nous avons faites lors de l’examen du Plan d’urbanisme aient été
refusées par
Nous demandons que
Nous avons à faire non pas à une simple
évolution économique mais à un enjeu collectif dans lequel
Merci, Monsieur le Maire.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Merci.
M. BLISKO m’a demandé la parole. Puis M. GIRARD répondra.
M. Serge BLISKO, maire du 13e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
Effectivement, la disparition annoncée par son exploitant de
l’exploitation cinématographique du “Gaumont Grand Ecran”, place d’Italie, est
pour nous une réelle source d’inquiétude et je m’associe totalement à la fois à
l’indignation et aux angoisses, à l’inquiétude de Mme FORETTE.
Pour autant, elle le sait fort bien, les propositions de
poursuite d’exploitation cinématographique n’existent pas. Je ne sais pas où
elle a reçu une proposition mais nous avons tous exploré les possibilités et
les deux autres exploitants importants qui travaillent sur Paris, c’est-à-dire
en clair UGC et MK2 - qui lui-même vient d’ouvrir 14 salles dans le 13e il y a
3 ans et d’autres salles dans le 19e - nous ont répondu très clairement qu’ils
ne pensaient pas pouvoir continuer une exploitation cinématographique place
d’Italie parce que ces salles ne correspondent plus aux standards d’aujourd’hui
qui sont plutôt des multiplexes ou des salles très dédiées et pensées
différemment comme les complexes MK2. Ceci est le premier point.
Donc, de ce point de vue, nous avons eu une proposition d’un
exploitant… d’un directeur de salle de Coulommiers à qui on a téléphoné et qui
n’a jamais rappelé. Encore que la surface d’un exploitant d’une salle unique à
Coulommiers me paraissait peu compatible avec la poursuite de l’exploitation du
Grand Ecran - place d’Italie. C’est le premier point.
Donc je sais que ce collectif me parle beaucoup de cet
exploitant qui n’a jamais rappelé. Je lui ai demandé de prendre contact le plus
vite possible avec Europalace, vendeur du Grand Ecran Italie, il n’en a jamais
rien fait.
Le deuxième point qui est le plus ennuyeux, c’est
qu’effectivement nous n’avons pas d’exploitation possible car la précédente
majorité en 1991 avait ramené le délai de la convention - c’était d’ailleurs le
maire du 13e de l’époque qui, connaissant bien le cinéma, avait peut-être pensé
qu’avec Gaumont 20 ans c’était trop - de 20 à 15 ans. Ce qui fait que
l’obligation de projeter des images dans cette salle s’arrête en novembre 2006.
Ce que nous avons obtenu effectivement, c’est que jusqu’en
novembre 2006 il n’y ait pas d’autre exploitation que cinématographique. Ce qui
est un minimum pour respecter la convention. Mais à partir de novembre 2006,
bien évidemment le commerce est libre et cela nous ennuie fortement.
Alors, je pose la question : s’il n’y a pas de reprise
cinématographique, si aucun des grands exploitants parisiens ne veut venir, si
aucun opérateur culturel ne se manifeste, faut-il laisser cet ensemble
prestigieux, central pour le 13e arrondissement, vide, grilles fermées, comme
cela existe maintenant depuis 1 mois puisque c’est depuis le 2 janvier que
l’exploitation s’est arrêtée ?
J’ajoute que nous avons réussi à sauver - cela a été très
difficile - un autre cinéma, le “Gaumont Euro Palace”, sur l’avenue des Gobelins,
le “Gaumont Rodin”, qui avait un intérêt architectural et historique. C’est la
fondation Pathé qui va y installer son centre de recherche, ses archives et un
centre de ressources ouvert au public et aux chercheurs du cinéma.
Il est vrai que nous avons un vrai problème. J’ajoute que
grâce à
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Merci.
Monsieur GIRARD, je vous donne la parole.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Quand on regarde la
carte des cinémas à Paris, en effet, on s’aperçoit que dans le 13e
arrondissement en particulier il y a plus de salles de cinéma qu’auparavant,
avec l’ouverture du MK2 “Bibliothèque”.
Comme je l’ai suggéré à Serge BLISKO, le maire du 13e
arrondissement, il faudrait peut-être regarder favorablement la demande de
locaux de l’association “Des lumières dans
Ensuite, faisons confiance à la vitalité économique de
Paris, aux entrepreneurs privés, pour savoir aussi, avec le concours de
Je tiens aussi à rappeler que “le Grand Ecran” ne répond pas
aux critères qui auraient permis à
Pour ce qui est du “Brady”, cet établissement de 2 salles
(130 places pour l’une et 40, pour l’autre) demeure l’un des seuls du boulevard
de Strasbourg et connaît en effet aujourd’hui de telles difficultés financières
que son exploitant, sans l’aide de
Au regard de la volonté de
Cette salle de quartier diffuse depuis deux ans des films
Art et Essai sous-titrés (“Trois enterrements”, “Don’t Come Knocking”,
“Paradise Now”, par exemple).
A ce titre, elle est donc éligible aux critères
d’attribution d’une aide en fonctionnement. Soyons totalement honnêtes, le
“Brady” n’entre pas dans les critères du C.N.C. Art et Essai, mais ce que je
viens de décrire nous semble correspondre aux critères auxquels
La demande qui est présentée par la société Solo Limited
s’inscrit dans le cadre de la loi 2002-276, relative à la démocratie de
proximité du 27 février 2002, article 110, qui autorise les collectivités, dans
la limite de 30 % du chiffre d’affaires de l’établissement, à verser des
subventions de fonctionnement à des entreprises privées exploitant des salles
de cinéma si celles-ci réalisent moins de 7.500 entrées hebdomadaires ou si
elles sont classées Art et Essai.
Nous devons cette loi à notre excellent maire et député du
18e arrondissement, M. Daniel VAILLANT.
Dans la mesure où “Le Brady” est une salle qui réalise moins
de 7.500 entrées hebdomadaires,
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Merci.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération SG
4.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s’abstient ?
Le projet de délibération est adopté.
(2006, SG 4).