I - Questions
du groupe U.M.P.
QOC 2005-84 Question de M. Jacques TOUBON, Mme Françoise FORETTE, M. Patrick
TRÉMÈGE et des membres du
groupe U.M.P. à
M. le Maire de Paris relative à la sauvegarde du
cinéma Gaumont Grand Ecran, place d’Italie (13e).
Les auteurs de la
question demandent au Maire de Paris quelle action il compte entreprendre pour
empêcher la disparition du cinéma GAUMONT GRAND ECRAN place d'Italie ?
En effet la société EUROPALACES (qui
exploite les salles GAUMONT et PATHE) a décidé de mettre en vente sa propriété
compte tenu des résultats économiques décevants de cette salle. EUROPALACES est
en pourparlers très avancés avec la société HABITAT en vue de l'installation
d'une grande surface de mobilier.
A la fin des années 80, la
réalisation de cet équipement a fait partie du projet d'aménagement sous forme
de secteur de plan masse du terrain délaissé à la suite de l'annulation du
projet de la tour Apogée. Un ensemble immobilier a été construit après un
concours de concepteur exploitant par le grand architecte japonais KENZO TANGE,
ensemble qui comporte un immeuble de bureau, une résidence hôtelière, une
extension du centre commercial Italie 2, et les salles de cinéma (une grande et
deux petites) du GAUMONT GRAND ECRAN.
Cet îlot se caractérise également par
la présence d'une servitude de passage de
M. TOUBON rappelle qu'il a interrogé à ce sujet le
Maire du 13ème arrondissement au cours du Conseil du 13ème du 21 décembre
consacré au PLU, et qu'il a déposé avec le soutien du Groupe UMP un amendement
au tome II du règlement du P.L.U. qui a été examiné au cours de la séance du
31 janvier dernier. Cet amendement, qui tendait à
assurer la protection d'un équipement culturel sur la parcelle, a été écarté
par l'exécutif municipal et rejeté par la majorité du Conseil.
Venant après la fermeture du cinéma
GAUMONT GOBELINS, devant la menace de la fermeture du GAUMONT FAUVETTE, la disparition
du GAUMONT GRAND ECRAN, cinéma de prestige de plus de 600 places, doté d'un
écran de
Son remplacement par une grande
surface de distribution aurait des conséquences néfastes sur tout le commerce
indépendant de cette partie de
Pour toutes ces raisons M. TOUBON demande au Maire de Paris quelles dispositions
il compte prendre :
- pour faire
appliquer les termes des conventions passées avec les propriétaires
- pour, à défaut, empêcher
l'appropriation de ce magnifique équipement par une nouvelle extension de la
grande distribution spécialisée.
QOC 2005-266 Question de M. Jacques TOUBON à M. le Maire de Paris relative au
maintien du complexe cinématographique “Grand Ecran-Italie” (13e).
Libellé de la question :
“Je
souhaite appeler votre attention sur la très vive émotion que suscite, sur le
13e arrondissement comme dans les milieux culturels et cinéphiles, la
perspective de la disparition du complexe cinématographique “Grand Ecran
Italie”.
Installé, depuis 1992, sur la place
d’Italie, au sein de l’ensemble “Italie
Or, “Grand Ecran” aurait fait l’objet
d’une promesse de vente de la part de la société “Europalaces-Gaumont” à une
société civile immobilière qui aurait l’intention d’installer un commerce de
mobilier à la place du complexe cinématographique. Cette suppression de
l’activité cinématographique serait juridiquement possible en novembre 2006,
date à laquelle prend fin la période de quinze années d’exclusivité du site à
des fins d’activité cinématographique, prévue par la convention passée, en
1991, entre
L’intervention de
Un voeu a été
adopté, le 12 mai dernier, par le Conseil du 13e arrondissement, vous demandant
de prendre toute mesure permettant le maintien de l’exploitation du “Grand
Ecran”. Une pétition, lancée par des riverains, a recueilli
plusieurs milliers de signatures, dont de nombreuses personnalités du monde de
la politique et de la culture.
Monsieur le Maire,
je vous remercie des dispositions de toute nature que vous pourrez prendre pour
répondre à cette attente du maintien d’un équipement cinématographique devenu indispensable.”
Réponse non parvenue.
QOC 2006-9 Question de
Mme Marielle de SARNEZ et des membres du groupe Union pour la démocratie
française à M. le Maire de Paris concernant les mesures à envisager pour
préserver les lieux de culture et les lieux de vie à Paris.
Libellé de la question :
“Ici c’est la salle mythique du “Grand écran” qui ferme ses portes, pour laisser place à une boutique d’aménagement et à un magasin de prêt-à-porter. Là, c’est une boulangerie, boulevard de Grenelle qui est remplacée par une banque. Ces deux événements, et combien d’autres encore, se sont produits au début du mois de janvier.
Paris est en train de perdre son
âme. Il est urgent d’agir et de lancer une
réflexion d’envergure sur la ville d’aujourd’hui et de demain, sur la
préservation des lieux de culture et des lieux de vie.
Monsieur le Maire, quelles sont les mesures concrètes que vous envisagez de prendre pour éviter que Paris ne devienne une ville musée ?”
Réponse non parvenue.
QOC 2006-10 Question
de Mme Marielle de SARNEZ et des membres du groupe Union pour la démocratie
française à M. le Maire de Paris relative à la fermeture du cinéma
“Grand-Ecran”.
Libellé de la question :
“Le “Grand Ecran Italie” a fermé ses portes le mardi 3 janvier 2006. Avec cette fermeture, le groupe “Europalaces” a fait fi des obligations qui l’engageaient dans le cahier des charges.
Engagement de durée tout d’abord car même si la majorité municipale en place n’est pas responsable de la convention faisant passer la durée d’exploitation de 20 à 15 ans, elle a néanmoins le devoir de faire respecter les délais légaux prévus dans cette convention à savoir jusqu’en novembre 2006.
Engagement d’activité ensuite car comme le stipule l’article 8 du cahier des charges : “les obligations du présent cahier des charges trouvent leur cause dans le caractère d’équipement culturel’ du complexe audiovisuel, qui doit participer à l’animation du quartier et de l’arrondissement, caractère en considération duquel le prix de cession du terrain est déterminé”, cette participation à l’animation du quartier et de l’arrondissement se voyant détaillé dans le chapitre “Engagement de programmation”.
Engagement moral enfin. Car la fermeture de cette salle unique s’est faite sans la moindre concertation, au mépris de tous les défenseurs mobilisés pour la sauvegarder et sans tenir compte des conséquences qu’elle entraînerait sur les commerces environnants.
L’U.D.F. parisienne s’est mobilisée
auprès du collectif “Sauvons le Grand Ecran” qui est la vitrine de tous les
mécontents qui par milliers ont signé la pétition demandant à
Le groupe U.D.F. demande au Maire de
Paris :
- Quelles dispositions il compte
prendre pour faire appliquer les termes des conventions passées avec les
propriétaires.
- Quelle va être sa position
vis-à-vis de l’agrément de
- Quelles dispositions il compte
prendre pour s’assurer auprès des futurs repreneurs, que la salle conserve son
caractère culturel.”
Réponse non parvenue.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Nous passons maintenant à
l’examen du projet de délibération SG 4 : autorisation à M. le Maire de Paris
de signer une convention pour l’attribution d’une subvention de fonctionnement
à
Madame FORETTE, vous avez la parole.
Mme Françoise FORETTE. - Il est souhaitable de soutenir
“Le Brady”, mais pourquoi aider “Le
Brady” et seulement “Le Brady” et abandonner
le grand écran dans le 13e arrondissement ?
Ce n’est pas seulement une magnifique
salle de cinéma dont l’exploitation a été fort négligée par son propriétaire,
c’est un équipement dont la valeur culturelle et urbanistique est considérable
pour tout le Sud de Paris,
et c’est pourquoi ce fut un projet aidé par
Aujourd’hui, nous demandons que
Nous regrettons que les propositions de protection
que nous avons faites lors de l’examen du Plan d’urbanisme aient été refusées
par
Nous demandons que
Nous avons à faire non pas à une simple
évolution économique mais à un enjeu collectif dans lequel
Merci, Monsieur le Maire.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Merci.
M. BLISKO m’a demandé la parole. Puis M. GIRARD répondra.
M. Serge BLISKO, maire du 13e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
Effectivement, la disparition annoncée par son exploitant de
l’exploitation cinématographique du “Gaumont Grand Ecran”, place d’Italie, est
pour nous une réelle source d’inquiétude et je m’associe totalement à la fois à
l’indignation et aux angoisses, à l’inquiétude de Mme FORETTE.
Pour autant, elle le sait fort bien, les propositions de
poursuite d’exploitation cinématographique n’existent pas. Je ne sais pas où
elle a reçu une proposition mais nous avons tous exploré les possibilités et
les deux autres exploitants importants qui travaillent sur Paris, c’est-à-dire
en clair UGC et MK2 - qui lui-même vient d’ouvrir 14 salles dans le 13e il y a
3 ans et d’autres salles dans le 19e - nous ont répondu très clairement qu’ils
ne pensaient pas pouvoir continuer une exploitation cinématographique place
d’Italie parce que ces salles ne correspondent plus aux standards d’aujourd’hui
qui sont plutôt des multiplexes ou des salles très dédiées et pensées
différemment comme les complexes MK2. Ceci est le premier point.
Donc, de ce point de vue, nous avons eu une proposition d’un
exploitant… d’un directeur de salle de Coulommiers à qui on a téléphoné et qui
n’a jamais rappelé. Encore que la surface d’un exploitant d’une salle unique à
Coulommiers me paraissait peu compatible avec la poursuite de l’exploitation du
Grand Ecran - place d’Italie. C’est le premier point.
Donc je sais que ce collectif me parle beaucoup de cet exploitant
qui n’a jamais rappelé. Je lui ai demandé de prendre contact le plus vite
possible avec Europalace, vendeur du Grand Ecran Italie, il n’en a jamais rien
fait.
Le deuxième point qui est le plus ennuyeux, c’est
qu’effectivement nous n’avons pas d’exploitation possible car la précédente
majorité en 1991 avait ramené le délai de la convention - c’était d’ailleurs le
maire du 13e de l’époque qui, connaissant bien le cinéma, avait peut-être pensé
qu’avec Gaumont 20 ans c’était trop - de 20 à 15 ans. Ce qui fait que
l’obligation de projeter des images dans cette salle s’arrête en novembre 2006.
Ce que nous avons obtenu effectivement, c’est que jusqu’en
novembre 2006 il n’y ait pas d’autre exploitation que cinématographique. Ce qui
est un minimum pour respecter la convention. Mais à partir de novembre 2006,
bien évidemment le commerce est libre et cela nous ennuie fortement.
Alors, je pose la question : s’il n’y a pas de reprise
cinématographique, si aucun des grands exploitants parisiens ne veut venir, si
aucun opérateur culturel ne se manifeste, faut-il laisser cet ensemble
prestigieux, central pour le 13e arrondissement, vide, grilles fermées, comme
cela existe maintenant depuis 1 mois puisque c’est depuis le 2 janvier que
l’exploitation s’est arrêtée ?
J’ajoute que nous avons réussi à sauver - cela a été très
difficile - un autre cinéma, le “Gaumont Euro Palace”, sur l’avenue des
Gobelins, le “Gaumont Rodin”, qui avait un intérêt architectural et historique.
C’est la fondation Pathé qui va y installer son centre de recherche, ses
archives et un centre de ressources ouvert au public et aux chercheurs du
cinéma.
Il est vrai que nous avons un vrai problème. J’ajoute que
grâce à
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Merci.
Monsieur GIRARD, je vous donne la parole.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Quand on regarde la
carte des cinémas à Paris, en effet, on s’aperçoit que dans le 13e
arrondissement en particulier il y a plus de salles de cinéma qu’auparavant,
avec l’ouverture du MK2 “Bibliothèque”.
Comme je l’ai suggéré à Serge BLISKO, le maire du 13e
arrondissement, il faudrait peut-être regarder favorablement la demande de
locaux de l’association “Des lumières dans
Ensuite, faisons confiance à la vitalité économique de
Paris, aux entrepreneurs privés, pour savoir aussi, avec le concours de
Je tiens aussi à rappeler que “le Grand Ecran” ne répond pas
aux critères qui auraient permis à
Pour ce qui est du “Brady”, cet établissement de 2 salles
(130 places pour l’une et 40, pour l’autre) demeure l’un des seuls du boulevard
de Strasbourg et connaît en effet aujourd’hui de telles difficultés financières
que son exploitant, sans l’aide de
Au regard de la volonté de
Cette salle de quartier diffuse depuis deux ans des films
Art et Essai sous-titrés (“Trois enterrements”, “Don’t Come Knocking”,
“Paradise Now”, par exemple).
A ce titre, elle est donc éligible aux critères
d’attribution d’une aide en fonctionnement. Soyons totalement honnêtes, le
“Brady” n’entre pas dans les critères du C.N.C. Art et Essai, mais ce que je
viens de décrire nous semble correspondre aux critères auxquels
La demande qui est présentée par la société Solo Limited
s’inscrit dans le cadre de la loi 2002-276, relative à la démocratie de
proximité du 27 février 2002, article 110, qui autorise les collectivités, dans
la limite de 30 % du chiffre d’affaires de l’établissement, à verser des
subventions de fonctionnement à des entreprises privées exploitant des salles
de cinéma si celles-ci réalisent moins de 7.500 entrées hebdomadaires ou si
elles sont classées Art et Essai.
Nous devons cette loi à notre excellent maire et député du
18e arrondissement, M. Daniel VAILLANT.
Dans la mesure où “Le Brady” est une salle qui réalise moins
de 7.500 entrées hebdomadaires,
M. Christophe CARESCHE, adjoint, président. - Merci.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération SG
4.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s’abstient ?
Le projet de délibération
est adopté. (2006, SG 4).
QOC 2006-52 Question de Mme Marielle de SARNEZ et des membres du groupe Union pour
la démocratie française à M. le Maire de Paris concernant les mesures à prendre
par
Libellé de la question :
“
Je
souhaite vivement que cette période de réflexion soit mise à profit pour
prendre en considération les dossiers proposant la reprise de la salle et de
son activité cinématographique.
Monsieur le Maire, pourriez-vous nous faire part des
mesures que compte prendre
Réponse
(Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe) :
“Il
convient tout d’abord de rappeler que le complexe “Grand Ecran Italie”, qui
existait depuis 1992 au sein du centre commercial Italie
La
société “Europalaces” a décidé il y a quelques mois de se désengager du site,
en raison d’une importante chute de la fréquentation enregistrée entre 1997 et
2004, due à la concurrence d’autres complexes cinématographiques (tels que
“l’UGC Bercy”, ouvert depuis 1998, ou le “MK2 Bibliothèque”, ouvert début
2003), et aggravée par un contexte national de recul de la fréquentation des
cinémas en 2005.
Dans
un communiqué de presse du 2 janvier 2006, le
Maire de Paris a rappelé les projets de la société “Europalaces” qui exploitait
le site du “Grand Ecran”, mais aussi deux autres cinémas sur l’avenue des
Gobelins : d’une part, de rénover les salles du “Gaumont -
De
plus, le Maire et son adjoint chargé de la culture, M. GIRARD, ont rappelé à
cette occasion que le nombre total d’écrans à Paris était passé de 361 en 2002
à 371 en 2005, avec l’ouverture début octobre 2005 des 6 nouvelles salles du
“MK2 Quai de
Les
cinémas parisiens ont toutefois connu en 2005, comme au plan national, une
certaine désaffection avec un niveau de fréquentation inférieur à celui de
2004.
Lors
de sa séance du 7 février dernier,
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