Grand Écran Italie : Les questions restées à ce jour sans réponse
- Pourquoi
le maire du 13ème, après avoir déclaré en février 2005 sur France 3
qu’il s'opposerait par tous les moyens
juridiques et politiques à la transformation en magasins de la salle,
a-t-il voté en juin 2006 la condamnation définitive du Grand Écran en accordant
son autorisation aux enseignes commerciales lors de la CDEC*, où il dispose d’une voix ?
- Comment expliquer qu’après un tel engagement
public, il n’ait jamais relayé la pétition lancée par
les riverains pour la préservation du premier pôle économique et culturel du
quartier alors que, prétendant vouloir mettre
fin à une dérive mercantile, il a bien su lancer une pétition pour la
défense du nom de la station Olympiades ?
-
Pourquoi, abandonnant toute défense du complexe cinématographique, est-il allé
jusqu’à expliquer aux riverains dans une circulaire que l’activité du Grand
Écran était incompatible avec celle du MK2 Bibliothèque, situé à l’autre bout
de l’arrondissement, et que la ville disposait de suffisamment de salles ?
Ce que contredit le projet de construction dans le 19ème - à La
Villette - d’un troisième multiplexe à proximité des deux multiplexes déjà
implantés quai de Loire et quai de Seine ?
- Pourquoi
le maire de Paris n’a-t-il tenu aucun compte de l’opposition
des parisiens et des franciliens à ce projet insensé, exprimée aussi bien à
travers le référendum de l’hebdomadaire Zurban
en juin 2005 que les milliers de signatures recueillies
par la pétition pour la sauvegarde du Grand Écran ? Pourquoi, resté sourd aux demandes
exprès des associations
et des élus
de mettre en demeure la société EuroPalaces de
respecter la convention en cours, a-t-il signé l’arrêt de mort de la salle sans
mettre à l’étude une nécessaire alternative à l'exploitation cinématographique
?
- Comment expliquer que rien n’ait
été tenté pour sauvegarder le premier pôle économique et culturel de
l’arrondissement, et éviter la désertification culturelle d’un quartier déjà peu favorisé en
matière de cinéma (Positif)
et en équipements de qualité ? Ceci malgré les demandes réitérées en faveur
d’une protection de la salle, notamment dans le cadre du PLU*, et de la CDEC*
où la Ville de Paris dispose de trois voix sur six ?
- Pourquoi
ce feu vert de la Mairie de Paris pour rayer de la carte un vecteur de culture
et d’éducation de l’envergure du Grand Écran, contrairement aux objectifs fixés
par la Ville
de promotion du cinéma comme
vecteur de cohésion et d'émulation ? Et pourquoi ces fins de non-recevoir
opposées à toute solution de reprise ?
- Comment
admettre cette vente réalisée sans
aucune concertation avec les riverains, en l’absence d’appel d’offres et
de tout plan de sauvetage, qui prive les
parisiens des avantages financiers consentis à l’époque par l’ancienne
municipalité pour l’implantation de Gaumont ?
- Peut-on
accepter l’immobilisme de l’Etat et des collectivités territoriales (Positif) face
à la préservation de cet équipement culturel d’exception
qui accueille chaque année des centaines de milliers de spectateurs ?
-
Pourquoi, depuis sa fusion au sein du consortium EuroPalaces
fin 2001, Gaumont a-t-il progressivement abandonné
la plupart des dispositions du cahier des
charges
propres à rentabiliser la salle, et celle-ci n’a-t-elle bénéficié
d’aucune attention
qu’une salle mérite lorsqu’elle est en difficulté ?
- Pourquoi
depuis 2005 les chiffres du Grand Écran ne sont plus disponibles auprès du CNC,
organisme pourtant public ?
- Pourquoi
les pouvoirs publics relaient-ils les mêmes informations (désinformation)
erronées qu’EuroPalaces pour justifier
la condamnation du Grand Écran, sans jamais faire mention des remarquables potentialités
de la salle, encore inexploitées ?
- Pourquoi,
ignorant leurs missions
de service public, se retranchent-ils derrière la
"privatisation" d’un patrimoine présenté à l’époque de sa
construction comme "grand
chantier de l’Etat" et réalisation de la municipalité ?...
*
PLU : Plan Local d’Urbanisme
* CDEC : Commission Départementale d’Equipement Commercial
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