Sauvegarde
du cinéma Grand Ecran Italie (Paris 13e) |
12 ème législature |
Question
écrite n° 18994 de Mme Nicole Borvo Cohen-Seat (Paris - CRC)
- publiée dans le JO Sénat du
04/08/2005 - page 2064
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Mme Nicole Borvo Cohen-Seat attire l'attention de
M. le ministre de la culture et de la communication sur le sort
réservé au cinéma Grand Ecran Italie dans le 13e arrondissement de
Paris. Le projet de démolition de la société EuroPalaces-Gaumont
rencontre la désapprobation des élus et de la population tant du
quartier que, plus largement, de Paris et de l'Ile-de-France. En
outre, la destruction d'une des salles les plus modernes et les plus
prestigieuses de notre pays ne manquerait pas d'entraîner le déclin
de tout un secteur favorisé par cette activité culturelle, et d'en
supprimer d'autres, notamment dans le domaine de la restauration.
Les industries culturelles, dont le cinéma et l'audiovisuel, doivent
bénéficier d'une intervention publique utile. C'est pourquoi elle
lui demande ce qu'il compte faire pour qu'une concertation entre
tous les acteurs - l'Etat, la mairie de Paris et les exploitants -
s'engagent en vue de sauvegarder le Grand Ecran et son
activité.
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Réponse
du Ministère de la culture et de la communication
- publiée dans le JO Sénat du
29/09/2005 - page 2466
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L'honorable parlementaire a bien voulu appeler
l'attention du ministre de la culture et de la communication sur la
fermeture du cinéma Grand Ecran Italie dans le 13e arrondissement de
Paris et lui demande ce qu'il compte faire en ce qui concerne une
décision qui suscite la désapprobation de la part tant des élus que
de la population. Les grandes salles de cinéma comme le Gaumont
Grand Ecran Italie sont confrontées depuis plusieurs années à la
concurrence de complexes voisins comme UGC Bercy et MK2
Bibliothèque. La fréquentation de ces grandes salles a donc
fortement baissé au point d'imposer la fermeture de certaines, comme
le Kinopanorama fermé en 2002. Le Grand Ecran Italie a connu quant à
lui une baisse de 50 % de sa fréquentation en 2004. La situation de
ces établissements, qui appartiennent à des opérateurs privés
importants, ne répondant pas aux critères d'intervention des
institutions publiques en matière d'aides au secteur
cinématographique, la marge de manoeuvre est très limitée. Si l'on
peut déplorer la disparition de salles aussi emblématiques que le
Grand Ecran Italie, il faut signaler que le quartier comporte un
nombre suffisant d'écrans et que Paris dans son ensemble connaît une
augmentation constante du nombre d'écrans, et de nouveaux
équipements, qui par leur confort et leur offre de films, attirent
les faveurs du public parisien.
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