Rappel des faits :

En dépit de ses bonnes performances qui le maintenait dans le peloton de tête des salles Paris-Périphérie (malgré une programmation de plus en plus médiocre ces dernières années), et un cahier des charges qui obligeait Gaumont à exploiter la salle au moins jusqu’en mai 2007, le Grand Ecran Italie (Paris 13°) a été prématurément fermé en janvier 2006 par la société Europalaces (Pathé-Gaumont).

Une promesse de vente signée dès octobre 2004 dans le plus grand secret condamne cette unique salle polyvalente du sud-est francilien à devenir une simple extension du centre commercial Italie2, au mépris de la convention qui interdit tout changement d’affectation du complexe audiovisuel.

Malgré l’engagement public du maire du 13ème en 2005 de "s’opposer par tous les moyens juridiques et politiques à la transformation en magasins de cette salle ", les autorisations aux enseignes "Habitat" et "H&M" ont été accordées par la Commission Départementale d’Equipement Commercial (CDEC) en juin 2006, et le permis de construire en mars 2007. Mais la destruction de la salle, contraire aux voeux exprimés des parisiens et des franciliens, est bloquée depuis septembre 2006 par les recours engagés devant le Tribunal Administratif par l’association Sauvons le Grand Ecran.

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Or l'examen des dossiers dans le cadre des recours administratifs amène aux conclusions suivantes :

      - il n’existe aucune raison valable de détruire le Grand Ecran Italie, équipement-phare du 13ème arrondissement, si ce n'est l'intérêt du centre commercial à accroître sa commercialité, tel que le prévoit  le projet d’extension du centre Italie2 ;

      - les obligations du cahier des charges "trouvant leur cause dans le caractère «d’équipement culturel» du complexe audiovisuel, qui doit participer à l’animation du quartier et de l’arrondissement, caractère en considération duquel le prix de cession du terrain est déterminé" n'ont été respectées ni dans leur durée ni dans leurs modalités ;

      - les autorisations accordées au projet commercial et au permis de construire sont contraires aux obligations de la convention, définies comme "essentielles et déterminantes pour la VILLE DE PARIS, et constituant un intérêt légitime et sérieux comme étant par nature des motifs d’intérêt général" ;

      - l'agrément de la Ville de Paris (nécessairement voté par le Conseil de Paris) requis "pour tout changement de propriété ou d'usage... pendant un délai d’au moins vingt ans à compter de l’achèvement…"  n'existe pas ;

      - et enfin, le coûteux projet de Fondation Pathé dans l’ancien Gaumont-Rodin*, destiné principalement aux chercheurs et aux étudiants, a été négocié avec la Ville de Paris en contrepartie de la cession d'activité du Gaumont Grand Ecran. Or ce musée du cinéma, où seuls le sous-sol et le rez-de-chaussée seront ouverts au public, ne remplacera jamais un équipement de l’envergure du Grand Ecran Italie destiné à accueillir un large public populaire de toute l’Ile-de-France.

Inexplicablement, toutes les demandes de protection de la salle ont été ignorées, les plans de sauvetage écartés, et les offres de reprise d’exploitants à la recherche de salles de spectacles sur Paris systématiquement découragées !

* fermé par EuroPalaces en 2003

Si vous considérez la sauvegarde d’un équipement culturel tel que le Grand Ecran Italie

(conçu pour programmer du cinéma, des concerts, du spectacle vivant,

des retransmissions en direct de grands évènements télévisuels ou sportifs...) préférable à la multiplication de magasins déjà surabondants, vous pouvez soutenir les recours engagés par l’association contre ce scandaleux gâchis en votant pour le projet pour la renaissance de la salle, en adhérant à l’association, en faisant un don en ligne, en devenant nos ambassadeurs

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 


"Il faut arrêter de considérer que la culture coûte cher. Un monde sans culture coûterait beaucoup plus cher." (Jean-Michel Ribes)

 

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