Bertrand Delanoë et le Grand Ecran, compte-rendu de mandat à la mairie du 13ème : l'attitude inexplicable du maire !

novembre 28, 2006 dans Actus, Pouvoirs publics

En ce 28 novembre 2006, à l'occasion de son compte-rendu de mandat à la mairie du 13ème arrondissement, le maire de Paris a fait la démonstration de sa parfaite indifférence envers les problèmes soulevés par la fermeture du Grand Ecran Italie.

Le plus étrange, c'est lorsqu'il a conclu qu'il "n'était pas là pour servir la soupe au capitalisme", alors qu'en accordant ses autorisations aux enseignes commerciales ("Habitat" et "H&M") qui signent la condamnation définitive de la salle, il n'a fait que servir les projets de grands groupes privés : Hammerson, groupe britannique détenteur du centre commercial Italie2, et EuroPalaces (Pathé-Gaumont), signataire de la promesse de vente. Comprenne qui pourra !...

Bien évidemment nous ne sommes pas là pour défendre les intérêts de Gaumont, ni de quelque groupe que ce soit, mais de cet équipement culturel unique en son genre au coeur du 13ème arrondissement de Paris, expressément désigné "d'intérêt général" par la ville de Paris dès sa construction (et qui n'a fonctionné que treize ans et demi) !

Le maire prétend que les spectateurs préfèrent aller ailleurs au cinéma, mais c'est justement parce qu'il n'y a plus assez de choix dans le 13ème qu'ils "changent de quartier" (Journal du 13° - Avr. 06).
 


Voir aussi :

Paris-Communiqués : Bertrand Delanoë et le Grand Ecran Italie - Compte-rendu de mandat à la mairie du 13° (Nov.06)

→ "La vérité sur les arguments..."

→ "Nos élus et le Grand Ecran Italie"

→  "Compte-rendu de mandat à la mairie du 13°, les très étranges réponses du maire" (Déc.08)

→ "Paris ne peut rien contre la fermeture du Grand Ecran Italie !" (Janv. 06)


Certains déplorent que le dossier soit devenu trop "politique". Mais l'association n'a pas d'autre choix que de se tourner vers la Ville de Paris, qui seule peut exiger le respect des obligations du cahier des charges qu'elle a signé avec Gaumont, "trouvant leur cause dans le caractère d'équipement culturel du complexe audiovisuel, qui doit participer à l'animation du quartier et de l'arrondissement, caractère en considération duquel le prix de cession du terrain est déterminé" (article 8 du Cahier des charges)
 

Si on ne peut tenir le maire de Paris pour responsable de la situation, il reste le seul à pouvoir prendre les mesures qui s'imposent pour protéger la salle et son activité (la toute première étant d'exiger de l'exploitant le respect du cahier des charges, ce qui lui a été demandé à de nombreuses reprises). Parmi ces mesures :

- classer la salle dans le cadre du PLU (Plan Local d'Urbanisme), conformément aux demandes des élus et associations ;

- opposer son veto au changement d'affectation du lieu dans le cadre de la CDEC, où les instances de la Ville de Paris disposent de 3 voix sur 6 (et finalement voté le 22 juin 2006) ;

- ou encore préempter le lieu grâce à la hausse spectaculaire des droits de mutation immobilière (850 M€ en 2006).

Il est aussi le mieux placé pour fédérer les instances susceptibles de s'impliquer pour la sauvegarde de ce patrimoine d'exception (opérateurs culturels publics et privés, Région Ile-de-France, Ministère de la Culture, financements européens,...)

A titre d'exemple, la Mairie de Paris accorde 2,3 M € au PSG, et refuse son aide à une salle qui fait partie intégrante de son patrimoine culturel !

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