Le chaud et le froid soufflent sur le Grand Écran
Aux dernières nouvelles, la vente de la salle à un opérateur culturel, présentée pourtant comme imminente en avril par Jérôme SEYDOUX, ne se fait pas. Au moins pour le moment.
Une promesse de vente aurait été signée en début d'année par PATHÉ au profit d'un promoteur immobilier, la FONCIÈRE DES TERRITOIRES, ce qui rend les choses singulièrement compliquées, voire embrouillées. A ce jour cette promesse non seulement n'aurait pas abouti mais n'a pas été non plus transférée au jeune chef d'orchestre qui s'était proposé de racheter la salle et d'en faire une salle de concert tout en conservant son écran géant et sa destination polyvalente (voir : Enfin un espoir ?).
Finalement, la société immobilière aurait signifié son intention d'exploiter elle-même la salle, alors que curieusement cela n'entre pas dans son objet ("l'acquisition, la construction, la propriété, la location d'un patrimoine immobilier bâti ou non bâti")... et serait dans l'attente d'une licence d'entrepreneur de spectacle pour conclure la vente.
Nous sommes donc confrontés au double-langage à la fois :
1) de PATHÉ, qui annonce un projet culturel tout en signant une promesse de vente avec un marchand de biens ;
2) de la VILLE DE PARIS qui, après avoir jusqu'ici rejeté systématiquement tous les voeux en faveur du Grand Écran, a adopté en juillet un VOEU présenté par le groupe EUROPE-ECOLOGIE - LES VERTS au CONSEIL DE PARIS reconnaissant les mérites de notre association et de ses multiples recours ; et ce peu après que la Ville ait exigé de nous, sous menaces de poursuites et alors qu'elle n'y était nullement obligée, le paiement des frais de justice relatifs à ces recours, qui ont pourtant contribué à sauver son propre patrimoine de la destruction. Curieuse manière de dialoguer avec notre association, comme le préconise le voeu !
Conclusion : certes nos idées progressent, mais rien n'est véritablement réglé. Les dangers à l'encontre de la salle subsistent, et nous devons non seulement ne pas nous démobiliser, mais redoubler d'efforts dans notre combat.