Le complexe audiovisuel Grand Écran n'est pas né d'une simple initiative privée, mais est l'aboutissement d'un projet d'urbanisme à vocation culturelle conçu dès 1988 par la municipalité parisienne* dans le but de doter le sud-est francilien d'un équipement polyvalent de tout premier ordre. Sa construction par la Ville de Paris, financée en grande partie sur fonds publics, fut confiée à l'un des plus grands architectes du 20ème siècle, le japonais Kenzo Tange* :

* voir :

- Les conférences de presse de Jacques Chirac des 06/10/86 et 21/05/87 ;

- Les PLANS de la salle et de l'immeuble (du 3° sous-sol à la toiture) signés de Kenzo Tange Associates, issus de la brochure "Ville de Paris - Kenzo Tange Associates" ;

- Notre dossier Le GRAND ECRAN de KENZO TANGE, contenant des croquis et maquettes signés de Kenzo Tange.

Accès :

Salle Grand Ecran ltalie (ex : Gaumont Grand Ecran)

Place d’Italie – 75013 Paris  (Place Henri Langlois)

Métro : Place d’Italie (Sortie 2 : Grand Ecran, face au centre commercial) 

Le complexe cinématographique "Grand Ecran Italie" (3 salles climatisées et entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite), est idéalement situé dans le sud de Paris, à mi-chemin entre le centre de la capitale avec ses quartiers étudiants, et les banlieues sud/sud-est, particulièrement bien desservi par les transports urbains.

La Place d’Italie est un carrefour incontournable du sud parisien, tant par l’arrivée porte d’Italie et de Bercy des autoroutes A4 et A6 (45 mn de Roissy et 30 mn d’Orly) que par le recoupement de nombreuses lignes de transports :

Il est important de souligner à nouveau que les trois salles du complexe cinématographique Grand Écran sont parmi les rares salles de la capitale entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite (se déplaçant notamment en fauteuil roulant) :

Outre ses infrastructures remarquables, le Grand Écran Italie a bénéficié de conditions exceptionnelles d'isolation lors de sa construction :

Montée sur vérins la protégeant parfaitement de toute vibration du métro, la salle est déjà une "boîte dans la boîte".

Elle est également la seule salle à part l'Opéra-Bastille équipée d'une ventilation totalement silencieuse (sous fauteuils / double-plancher / basse-pression), digne des meilleures salles de concert.

De plus ses murs sont pourvus de plaques de plomb destinées à éliminer les bruits parasites.

Selon Gaumont, la salle bénéficie d’une "acoustique exceptionnelle qui donne au son numérique un relief tout à fait saisissant" *.

Situation au 15/01/2015 :

Après les fermetures successives du Paramount Galaxie (4 salles), du Barbizon, du Gaumont Grand Ecran (3 salles), du Gaumont-Gobelins-Rodin (2 salles) devenu un musée du cinéma, la fermeture fin 2013 du Gaumont-Gobelins-Fauvettes (5 salles) destiné aux films restaurés a fait encore drastiquement chuter l'offre cinématographique classique dans le quartier*, où il ne reste plus que l’UGC-Gobelins (7 salles) qui va bientôt fermer pour travaux, l’Escurial (2 salles) en bordure du 5° [le MK2 Bibliothèque (16 salles) vers la Seine restant très excentré et moins bien desservi].

Il y a par ailleurs un réel besoin de salles pour les films associatifs, et le cinéma La Clef (5°) a du mal à faire face à la demande.

* voir "Les cinémas du 13° arrondissement" sur Silverscreens

Peut-on accepter de réduire à une opération strictement privée la vente du Grand Écran Italie, présenté lors de sa construction comme "grand chantier de l'état" et réalisation de la municipalité (et "La Salle" du XXIème siècle !), sachant que le terrain a été cédé à l'exploitant à un prix préférentiel, en contrepartie d'un certain nombre d'obligations (non respectées) inscrites à son cahier des charges :

Ces obligations sont essentielles et déterminantes pour la VILLE DE PARIS. Elles s’intègrent étroitement à la politique de la ville pour laquelle la création, l’existence et le maintien de ce type d’équipement est essentiel… Elles constituent un intérêt légitime et sérieux comme étant par nature des motifs d’intérêt général. (Article 8)

Le citoyen contribuable, qui a participé au financement du complexe par le biais de la collectivité, est en droit de s'interroger sur une opération consistant à vendre du prix du marché un bien obtenu au prix du m2 "culturel" ; et sur la légitimité d'une promesse de vente conclue dès octobre 2004 pour une fermeture prévue en juillet 2005, alors que le cahier des charges d'EuroPalaces-Gaumont courait jusqu'en mai 2007 !

Exemples de salles au fonctionnement polyvalent :