LE 13ème ART, par Edth Crescenzi

"La salle de spectacle 13ème ART est née d'une géante et formidable pirouette artistique après la fermeture du cinéma le Grand Ecran Gaumont qui lui a permis de passer outre les prédateurs financiers qui guignaient cette opportunité mercantile. Ouvert au public depuis le 26 septembre 2017, elle est dirigée par une équipe dynamique constituée de comédiens, musiciens, gestionnaires, dotn les âges s'échelonnent de 19 à 55 ans, entièrement investie dans ce projet.

Le « Grand Ecran », avec son écran panoramique de 240 m2, était intégré à un immense complexe commercial de 14.000 m2, « Italie 2 », et devait répondre à un programme de mise en valeur de l'Est parisien. Pour cette opération, Jacques Chirac, Maire de Paris, fit appel au célèbre architecte japonais Kenzo Tange, prix Pritzker d'architecture..." (LIRE LA SUITE).

 Voilà ce qu'est devenu le KINOPANORAMA , salle mythique du 15ème arrondissement, fermée en juillet 2002 par les bons soins d'EUROPALACES (PATHÉ-GAUMONT) :

un centre de fitness !

(sort réservé aujourd'hui au GRAND ÉCRAN, et contre lequel il faut à tout prix lutter : en ce sens une plainte a d'ores et déjà été déposée auprès du Procureur de la République par la Direction de l'Urbanisme contre l'aménagement du Grand Écran en "Fitness Park", assortie d'une demande d'interruption des travaux)

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Voir les photos de l'ex-Kino :

Le 12 septembre 2013, a eu lieu place d'Italie un spectacle son et lumière offert par le Centre Italie 2 à l'occasion de sa rénovation complète : "Métamorphose" de Marie-Jeanne Gauthé, célèbre pour ses impressionnantes mises en mouvement de façades de monuments dans le monde entier.

Même s'il ne fêtait pas encore la réouverture annoncée du complexe Grand Écran, ce spectacle audio-visuel n'était pas sans aucun rapport avec cette salle mythique puisqu'il était projeté à la fois sur le campanile et sur l'immense façade incurvée de l'immeuble "Grand Écran", conçue par le grand architecte japonais Kenzo Tange pour rappeller l'écran panoramique géant situé au sous-sol.

Situation au 15/01/2015

Après les fermetures successives du Paramount Galaxie (4 salles), du Barbizon, du Gaumont Grand Ecran (3 salles), du Gaumont-Gobelins-Rodin (2 salles) devenu un musée du cinéma, la fermeture fin 2013 du Gaumont-Gobelins-Fauvettes (5 salles) en vue d'en faire un complexe uniquement destiné aux films restaurés a fait encore drastiquement chuter l'offre cinématographique classique dans le quartier qui est en passe de devenir un désert culturel.

Il n'y reste plus que l’UGC-Gobelins (7 salles) qui après avoir frôlé la fermeture définitive va bientôt fermer pour travaux, et l’Escurial (2 salles) en bordure du 5°. Quant au MK2 Bibliothèque côté Seine (16 salles), il reste très excentré et moins bien desservi.

Il y a par ailleurs un réel besoin de salles pour les films associatifs, et le cinéma La Clef voisin (5°) a du mal à faire face à la demande.

Le 6 décembre 2012, lors de son 3ème compte-rendu de mandat* dans le 13°, le maire a prétendu que le projet de multiplexe de Pathé était bloqué par les recours de notre association. Nous tenons à préciser : 1) que nos recours n'ont jamais été suspensifs (voir courrier du Préfet) ; 2) que ce genre de projet implique systématiquement des délais de recours ; 3) qu'aucun recours n'est actuellement en cours¹ !

Ces Journées du Patrimoine furent de nouveau l'occasion de faire le plein de signatures et d'adhésions, et de recueillir l'avis de la population sur le dernier projet de PATHÉ de faire d'une des plus belles salles de Paris un banal multiplexe de 10 petites salles... projet qualifié par les habitants d' "aberrant", "absurde", "débile"...

(Cliquez sur le logo pour découvrir la composition de votre Conseil de Quartier)

Voir aussi Carte et CALENDRIER des CQ du 13ème

+ Agenda culturel du 13ème

et le site : www.cq13.fr

Que ce soit lors des Conseils d'Arrondissement ou des Comptes-Rendus de Mandat le Grand Écran n'est considéré par la Mairie comme un sujet digne d'information et de débat. Il n'est donc mis à l'ordre du jour qu'à la demande expresse des habitants (ou à l'initiative des élus d'opposition), mais dans les deux cas les questions soulevées (tout comme les voeux présentés) se voient systématiquement éludées ou rejetées, voire boycottées. Résultat : en l'absence de concertation digne de ce nom et mis devant le fait accompli, les habitants se voient privés de tout moyen démocratique pour s'opposer à la destruction de ce fleuron du patrimoine, pourtant investi d'une mission de service public par le Conseil de Paris dès 1988 (voir : La démocratie participative en question dans le 13°).  

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